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La place du Français et de la Philosophie en CPGE

, par FERÉ Catherine

 Cette discipline, nouvelle pour vous, mobilise autant la « philosophie » (telle qu’elle aura été étudiée en terminale) que le « français » (étudié en second cycle). Pour cette raison, on parlera couramment de « Français-philosophie », sachant qu’il s’agit toujours de penser philosophiquement un thème à la lumière d’oeuvres pour lesquelles une approche littéraire reste nécessaire, en parallèle et à part égale avec l’approche conceptuelle.

 Chaque année sont choisis en effet un thème et trois œuvres - deux oeuvres littéraires et une oeuvre philosophique - s’y rapportant. L’étude de ce thème au travers des trois œuvres doit permettre à l’étudiant de réfléchir, en toute autonomie, sur des sujets ayant un rapport direct et explicite avec le thème de l’année ou, extrêmement rarement, avec celui de l’année précédente, puisque deux thèmes auront été abordés durant le cursus en CPGE.

> Le programme : le thème au programme pour la période 2017-2018 est " L’aventure".

1- Vladimir JANKELEVITCH : L’aventure – l’ennui – le sérieux (Chapitre I) - collection GF ou Champs essais chez Flammarion.

2. HOMÈRE : L’Odysséetraduction Philippe Jaccottet – éditions François Maspero, La Découverte.

3. Joseph CONRAD : Au cœur des ténèbres, traduction de Jean-Jacques Mayoux - GF Flammarion.  

> L’horaire : deux heures de cours par semaine en première année (1PCSI) et deux heures en deuxième année (2PC).

> Les coefficients : depuis quelques années, les écoles réaffirment la nécessité absolue, pour les futurs ingénieurs, de posséder une culture non seulement scientifique mais aussi générale. C’est pourquoi les coefficients affectés aux épreuves de français sont de plus en plus importants. L’enseignement de « français philo » en classes préparatoires scientifiques n’est donc ni secondaire ni optionnel, mais essentiel et décisif, à plus d’un titre. À « Mines-Ponts », le coefficient n’est, certes, que de 5… mais une note inférieure à 02 est éliminatoire ! À « Centrale SUPELEC », l’épreuve de « résumé et dissertation » est dotée d’un coefficient… 17 !

À compétences scientifiques égales, ce sont, d’ailleurs, les notes obtenues en français et en langues qui, bien souvent, font la différence, donc qui qualifient un candidat pour l’admissibilité ou, au contraire, la compromettent dangereusement.

> Les objectifs du cours :l’enseignement du cours de « français-philosophie » poursuit un triple objectif ;

1) maîtriser dès la fin de la première année les méthodes des épreuves écrites et orales proposées aux différents concours ; l’entraînement à la contraction de texte ( ou résumé ) et à la dissertation s’effectue de manière progressive mais régulière, en DM et en DS ( cinq DS programmés en première année par exemple). La préparation orale est assurée en dehors des cours dans le cadre de « khôlles » - ou interrogations orales – individuelles. En première année, les oraux type « Mines-Ponts », « Polytechnique », voire " École de l’air " sont privilégiés, en fonction des demandes des étudiants. En seconde année, le premier semestre prépare l’épreuve de l’entretien, le second semestre aborde, au choix de l’étudiant, l’épreuve qu’il souhaite perfectionner. Entre les écrits et les oraux, des plages d’entraînement sont également prévues et une simulation d’entretien est organisée avec le concours de l’ecti, professionnels seniors. 

2) apprendre à communiquer, à l’écrit comme à l’oral ; comprendre le déroulement de la pensée d’un auteur et être à même de formuler un raisonnement personnel convaincant, illustré de références culturelles précises et variées ; respecter les codes langagiers usuels (correction de la syntaxe, de l’orthographe, de la graphie, du niveau de langue).

3) rester ouvert au monde, au monde des idées, de la culture, de la littérature. 

En somme, vous aider à devenir ces ingénieurs, ces bâtisseurs de ponts qu’un illustre physicien appelait de tous ses vœux dans une citation devenue célèbre : « Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts », I. Newton.