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LES ELEVES DE LA SPE HLP PASSENT UNE JOURNEE A PARIS

, par ALLIOUI YASMINE

C’est à 7h15 que nous nous étions donnés rendez-vous à la gare et c’est à 7h15 tapantes que nous apprenions que notre train était supprimé ! Arrgghh... sans explication, mais avec l’espoir de prendre le suivant nous avons attendu stoïquement un autre train, omnibus celui-là. Cela nous a coûté 45 minutes de temps perdu que nous aurions pu passer dans la Ville Lumière.
Une fois l’épreuve du métro bondé passée, nous sortons des sous-sol pour atteindre la Rue de Rivoli, ses enseignes et son calme relatif. Il n’est pas encore 10 heures.
Quelques pas plus tard, nous découvrons les restes des installations de la Fashion week dans la cour du Louvre. Certains admirent la Pyramide, d’autres profitent du jardin des Tuileries pour prendre des photos. Normal ! Nous avions clairement décidé que cette sortie était placée sous le signe de notre Spécialité mais aussi du plaisir de découvrir, redécouvrir Paris. Il n’y a pas de mal à être des touristes. Et nous n’avons pas lésiné sur les pas. Pas lésiné non plus sur les clichés parisiens puisque nous avons dépassé les Champs-Elysées, arpenté l’avenue Montaigne et sa débauche de luxe, pour arriver au Trocadéro. Sa place, son point de vue, ses camelots et le Musée de l’Homme.
Nous avions le musée pour nous et tout le temps de déambuler parmi la Galerie de l’Homme, ses trésors, ses bizarreries... de quoi nous aider à répondre à l’une des questions de notre programme : qu’est-ce que l’Humanité, qu’a t-elle de commun avec tout ce qui vit, l’animal notamment, et qu’est-ce qui la sépare radicalement de ce même animal ? Des élèves remarquaient à juste titre que le musée pourrait être rebaptisé musée de l’Humanité, cela réparerait une faute grave commise depuis trop longtemps et qui consiste à négliger la part féminine de l’Humanité justement. Cela va faire son chemin, c’est certain.
C’est dans les jardins du Trocadéro que nous avons décidé de pique-niquer. Le soleil face à nous, que pouvions-nous espérer de mieux ? Peut-être pouvoir approcher la Tour Eiffel plus facilement, mais nous découvrions qu’elle n’est plus accessible sans passer un sas qui entraîne une certaine attente et nous avons donc renoncé aux photos sous ses jambes.
Nous nous sommes alors dirigés vers Saint Germain des Prés, laissant sur notre passages les Invalides, quelques Ministères, quelques manifs. Une fois arrivés rue Récamier à la Fondation EDF, nos guides nous attendaient afin de nous rendre l’expo plus accessible. En effet, la question du voyage et de sa probable implication dans nos vies heureuses est posée ici par des artistes contemporains dont l’approche n’est pas toujours aisée pour le profane. Ainsi nous nous sommes laissés embarqués dans leurs univers pertinents, drôles souvent, sérieux toujours, graves parfois.
La visite terminée nous reprenions notre chemin touristique. Saint Germain, temple de la bo-bo attitude, la Seine, Notre-Dame et l’île de la Cité, pour arriver à l’Hôtel de Ville où nous nous sommes posés un peu. Il faut le dire cette déambulation a coûté cher aux pieds de quelques-uns qui soignent peut-être encore leurs ampoules. A la louche, ce sont 16 kilomètres que cette jolie boucle nous a amené à parcourir.
De retour dans le train, nous apprécions les sièges qui quoique peu confortables nous paraissaient des fauteuils tout à fait accueillants.
J’ignore encore si les élèves ont avancé dans la réponse à la question : Faut-il voyager pour être heureux ? en ce qui me concerne, je suis formelle, ma réponse est oui. La journée passée ensemble et le souvenir de cette même journée participeront longtemps à la réalisation de mon bonheur.